10 octobre 2007

Cédric au poney!

Oh lala je manque à tous mes devoirs cher lecteur j'ai complètement oublié de te raconter notre escapade équestre avec Cédric!

J'ai donc inscrit Cédric au poney club, après maintes hésitations pasque c'est à l'autre bout de la ville, et comme tu le sais je n'ai plus de vélo donc exit la traversée sympathique du parc du pâtis à vélo pour rejoindre le club hippique à bicycleeetteuh.

Donc finalement nous optons pour le bus, Cédric équipé de son jogging-trop-court-de-l'an-dernier et des ses -super-bottes-spiederman, et moi de mon carnet de tickets "T".

20 Minutes plus tard nous descendons au fin fond de la "Pierre Collinet" : on dit "la" Pierre Collinet" ou " la Pierre Co" malgré que Pierre Collinet soit le nom d'un résistant (s'il s'agit bien du même, je sais même pas en fait, personne dans la cité ni dans la ville ne le sait, je crois!). Quand j'étais petite je croyais qu'on écrivait "la Pierre Collinée" et je trouvait ce nom très poétique... On avait dans le quartier des sortes de sculptures-monuments en forme de gros blocs de pierre plus ou moins rectangluaires, massifs, énormes, striés de longues lignes creusées comme de petites galeries, parallèles. Je pensais que c'était ça, une pierre collinée...
Enfin bref! Je serai capable de parler de ces deux quartiers "Pierre Collinet" et "Beauval" pendant des heures : mon enfance et mes racines sont là bas.

Nous voilà donc au fond de la Pierre-co, là où la cité laisse la place à la campagne en friche, où même le parc du pâtis qui la jouxte ne s'étend pas. Une multitude de lacs nés de l'ancienne carrière de sable, de marécages, de voitures et de caravannes brûlées, d'ordures en tous genres, d'insectes bizarres, de zones en friche, et de quelques jardins tenus par des gitans. le club hippique se tiens à l'orée de cette zone, frileusement collé au canal de l'ourcq qui le sépare du quartier de Beauval, de quelques terrains de foot et d'un club de bouliste, activité préférée des vieux français des quartiers.

Cédric devant l'une des 5 barres de 15 étages (on ne voit que la moitié de la largeur), en sus des 2 tours de 23 étages si je ne me trompe pas abritant les 6000 habitants du quartier.

Nous longeons le petit chemin tracé dans la pelouse qui longe la dernière route de Collinet d'un côté, et les terrains de sport de l'autre pour rejoindre le canal de l'Ourcq. Au bout, un drôle de parcours canin vaguement aménagé, et beaucoup délabré, finit de pourrir dans la végétation qui redeviens peu à peu sauvage.

Nous longeons maintenant le canal de l'ourcq sur une petite centaine de mètres.

Enfin, nous voilà arrivés à l'entrée du Centre équestre, qui a tout récemment été enceint d'une vaste et impressionnante cloture. Ce grillage me serre un peu le coeur, éloignant un peu plus le lieu de mes souvenirs d'enfance et d'adolescence, de mes escapades secrètes dans les sentiers équestres infestés de guèpes paresseuses, des heures passées nichée dans la verdure à observer les cavalier évoluer dans la carrière. Aujourd'hui, les enfants de la cité doivent montrer patte blanche pour entrer.
Juste derrière la grille, un petit enclos électrifé a été aménagé. Cédric a bien compris le panneaux interdisant de toucher.

On se balade un peu, on est en avance, on dit bonjour aux chevaux, aux poneys. Dans l'écurie, nous rencontrons un chat endormi dans un caisson de paille, qui se laisse caresser en ronronnant.

Après quoi, c'est l'heure! D'autres parents attendent dans la "Grande Cour" où sont logés les chevaux, devant l'entrée du Petit Manège. Je suis la première avec Cédric à passer ma tête dans l'ouverture de la porte pour regarder la "reprise" pécédente descendre de poney.
Une maman me bouscule, pousse sa fille en avant, toute de rose vêtue, portant sa propre bombe et ses bottes d'équitation, lui disant "dépêche toi, comme ça tu pouras prendre celui que tu veux." Elle me jete un regard torve tandis que je m'avance à mon tour, Cédric à la main, lui demandant quel poney il choisit.
Cédric jette son dévollu sur un dénommé "Tymba", sympathique poney blanc. Ils font connaissance.
Après quoi, la monitrice viens se présenter et faire connaissance avec Cédric, ce que je trouve très sympathique... j'ai connu, et connait encore ce club hippique où personne ne vous disais bonjour si vous n'étiez pas propriétaire d'un cheval, actionnaire du club et de ses concours, ou exerciez une quelconque influense économico-politique. Mais la monitrice est une jeune cavalière que j'ai cotoyé longtemps ici sans jamais vraiment la connaître, mais qui reste encore humaine et passionnée par ce qu'elle fait. Elle montre à Cédric où sont les brosses, lui explique comment s'en servir et même comment curer les sabots. J'apprécie qu'elle prenne le temps de lui montrer, malgré que le poney ait été monté juste avant, je suis aux anges...

Ensuite, elle lui montre comment mettre la selle, lui nomme les différentes parties, sangles, Cédric écoute avec intérêt.

Puis, loulou choisit une bombe, et je le met en selle... Il est fier comme un pape!!!


Après quoi, l'aventure commence! Je n'ai pas de photos car je devais guider le poney de Cédric, les enfants ne montent de manière autonome qu'à partir de 4 ans. Il faut très beau, ce qui nous permet de partir en ballade à l'extérieur. Cédric est fier, il ne pipe pas un mot, il profite! Il applique les conseils donnés par la monitrice très scrupuleusement : se pencher en arrière dans les descentes, et en avant dans les montées. La monitrice lui fait prendre la tête du cortège qui se déroule dans les sentiers sablonneux qui jouxtent le club.

Au bout d'une bonne demi heure de marche, j'en ai plein de baskets, mais je suis si heureuse pour mon loulou! On fait une halte pour laisser un peu brouter les poneys qui crèvent d'envie de goutter l'herbe verte.
Quand nous repartons, je vois du coin de l'oeil la maman qui m'a bousculée tout à l'heure faire presser le pas à son poney pour prendre la tête de file, à priori elle trouve très important que sa fifille soit en tête... je trouve ça pitoyable, mais je me prends au jeu, piquée au vif dans mon orgeuil de mère-(de). Je presse mine-que-rien Tymba d'accélérer un peu. C'est un gentil poney, il obtempère sans faire d'histoire et Cédric garde sa place de "meneur", non mais!

Arrivés au manège, j'en peux plus! Ffffiou! Mais la monitrice demande aux petits s'ils veulent trotter un peu. Un "ouiiii!" général retentis, et me vla, soufflante et suante, à courrir à côté de tymba, un Cédric hilare derrière moi, qui ne peut plus s'arrêter de rigoler. Ca vaut bien quelques efforts, les pieds dans la sciure, je prie pour qu'aucun papa ne filme la scène et ne fige pour l'éternité mon derrière titubant à côté du poney.

Bien entendu, les enfants réclamment bientôt un deuxième tour! Ben oui! Faut c'qui faut! On en a pour notre argent...!

Après quoi, la monitrice explique aux enfants comment "faire le tobogan" pour descendre de poney. Cédric s'emploie à utiliser TOUTES les brosses de la boite pour son poney, ce qui fait rire tout le monde. Tymba a le poil brillant et lustré quand nous quittons le manège après l'avoir gavé de bouts de carottes et de sucres en récompense... et moi j'ai pas le droit à un susucre pour mes efforts?

Voilà cher lecteur, c'était un super moment passé avec mon fils. Je regrette que Jérémie ne se soit pas joint à nous, ce sont des expériences qui nous restent gravées pour toujours dans la mémoire...

8 commentaires:

Bunny a dit…

Oh ma ptite truiss,

Comme tu racontes ça bien ! Et puis ça me rapelle les jours ou je t'accompagnais et je te regardais faire des tours de cheval en me caillant les miches... bah oui je pouvais pas me passer de toi ;)

Franchement ça a l'air d'avoir été une super journée pour vous deux, et tu narre ça avec tellement d'amour que j'aurai moi aussi eu envie d'être là avec vous.

Gros bisous à toi et à cédric le ptit jockey en herbe.

(ps: la prochaine fois, pique le cul du poney ou y'a la gamine en rose... non mais... ils feront moins les malins).

truiss a dit…

huuu ma bunbun c'est gentiiiil tout plein! c'est vrai quand même qu'est ce que j'ai pu te faire chier avec mes activités de "baronne" :D (ça y est je me pique un vieux fou-rire toute seule)
pas con oui je vais suivre tes conseils la prochaine fois, non mais!

Anonyme a dit…

Je te lirais pendant des heures!!! Qhand est-ce que tu écris un livre ?? Moi aussi ça m'a tellement émue que j'ai failli pleurer... Les descriptions sont tellement réalstes que je m'y voyais 17 ans en arrière.. Bravo à mon Cédric d'amour, quand est-ce qu'il y retourne?? Pétula

truiss a dit…

Moi aussi je t'y ai revue 17 ans en arrière ;) ce genre de souvenirs aussi bons que mauvais nous resxtent chevillés au coeur...
je sais pas pour toi, mais le club hippique, c'était un peu comme un sas entre l'univers clos de la maison et l'univers infini du dehors...
On y était tout antant enfermé (dans les règles, les codes, l'ethique et la tronche maussade des cavaliers), mais on s'y donnait une illusion de liberté et puis... il n'y avait personne d'autre que nous là bas. Un loisir solitaire à ne surtout pas partager :)

Anonyme a dit…

il est tout mignon ton bout de chou !!! Qu'est-ce que j'ai pu y aller moi aussi au club hippique...ca fait quelques années que je n'y ai plus mis les pieds !

truiss a dit…

merci pour tes commentaires nini? tu es la maman de manon ou je me trompe?

Claude-Lise a dit…

Cédric a l'air si heureux.. quel bonheur pour vous 2, non?
Bises

Anonyme a dit…

oui un livre !!! je ne me lasses jamais de te lire ;) c'est extra cette journée pour Cédric, tu as bien fait de ne pas te faire déborder par l'autre maman, c'est encore plus de fierté pour lui j'imagine d'avoir été le premier ;)