30 décembre 2008

BIENVENUE THOMAS!

Me voilà tata pour la 1 2 3 4 5 6 7e fois!!!

Petit Thomas est arrivé hier à 15H07 après une césarienne plutôt éprouvante. Il pèse 4, 380kg c'est un bébé tout calme et beau comme tout!
Je te souhaite bienvenue dans la famille petit bout de chou! On a hâte de te serrer dans nos bras!

26 décembre 2008

Hé ben ça y est!

Le gros ventru barbu est passé!

Mercredi soir nous avons réveillonné en ptit comité, tous les trois en famille c'était chouette! Pas de stress, pas d'invités ni d'invitation, et tout plein d'énergie pour moi pour cleaner la baraque! Faire le ménage frénétiquement comme ça ça m'a fait un bien fou!
J'ai même résussi à caser le poney de cédric dans mon emploi du temps, avec l'aide de belle maman qui nous a gentiment conduits en voiture!
Comme elle est pas à moitié gentille belle maman, elle m'a même donné un petit sou pour m'épargner le labeur de faire ma buche moi même, à moins que ce ne soit pour épargner ma petite famille de l'épreuve du goûtage de ladite buche... enfin bref c'était une glorieuse idée parce que qu'est ce qu'on s'est régalés avec la buche de chez monchaussé!

Les zhoms ont mis la main à la pâte dans la préparation du repas, c'était un vrai plaisir!

J'avais préparé plein de cochonneries apéro! C'est un truc qu'on fait jamais chez nous si on a pas d'invités et comme on a JAMAIS d'invités, c'est un truc qu'on fait jamais... Donc je me suis un peu lâchée! Cédric a boulotté plein d'oeufs de cailles et de saucisses cocktail... nous aussi... Jérémie a eu sa bière de noël, et Cédric et moi du champomy... oui madame! J'ai été une femme enceinte ex-em-plaire!
Résultat après l'entrée on en pouvait déjà plus!


Les tournedos et les pommes noisettes il a fallu se forcer...
Cela dit la buche a réveillé nos papilles tant elle était bonne et légère comme une plume! Je suis fan! Plus jamais il ne me traversera l'esprit d'en faire une moi même! :D

Cédric est allé se coucher après avoir soigneusement disposé ses chaussons sous le sapin, la carotte (piquée à Match, perdue sur la route, rachetée chez le primeur!) et la clémentine pour le père noël et ses rennes (pasque bon les gateaux c'est bien mais z'avez vu le bide qu'il a papa noël??? Et on va manger quoi nous au ptit déj après?)

Au petit matin, à 7h30, un petit lardon tout chaud viens se glisser tout contre moi... Je tente vaseusement de rassembler mes pensées et d'ouvrir un oeil tout collé pour comprendre ce que me sussurre mon rejeton d'amour à l'oreille... "... drôle de goût dans la bouche... tout bizarre dans mon ventre... je crois que je vais être malade... blueuragh burp"

Gniééé? Mais qu'est c'qui fait là???
Non, je ne cauchemarde pas! Cédric est bien entrain de dégobiller ses oeufs de caille et ses saucisses cocktail dans mon lit, qui plus est sur la petite portion de matelas découverte par le drap house qui s'est détaché de son coin pendant la nuit... su-per!
Je ne peux qu'assister impuissante au vidage d'estomac de mon fifils tout contre mes oreillers. Du moins j'écoute pour guetter s'il a fini parce que je ne peux tout bonnement pas regarder ça...

Joyeux noël!

Je m'étais préparée psychologiquement à être réveillée hypra tôt, et j'avais préparé psychologiquement Jérémie à émerger de son sommeil au moins le temps du déballage des cadeaux, nous étions prêts tous les deux à affronter ce matin de noël... mais CA!

Bon, ben c'est pas grave, j'ai encore un neuronne en état de marche, et des rouages de cerveau entrainés à réagir très très vite... j'arrive à nettoyer tout ça en limitant les dégats, à commencer par le lardon bien sûr, puis le lit, pendant que l'homme se rapatrie en maugréant avec sa couette vers le clic clac dans le salon, ce qui aura le triple bénéfice de l'éloigner du carnage, de l'odeur tenace, et de faire semblant d'admirer l'héritier ouvrant ses paquets en dormant sous la couette.
Oui oui les hommes aussi ont les rouages du cerveau qui turbinent bien, même très tôt le matin, mais c'est pas toujours dans le même sens que nous!
En parlant de turbines j'ai eu la bonne idée de nettoyer la taie dans le lavabo. Qui s'est bouché. L'homme a ainsi eu l'honneur de contribuer plus tard dans la journée à la réparation des dégats en jouant les plombiers de l'extrême :] na! pas toujours les mêmes!

Bref revenons en à nos moutons, ou plutôt à nos cadeaux, puisqu'au troisième passage affolé devant le sapin (direction salle de bain, direction chambre, direction salle de bain...) Cédric réalise tout à coup que de gros paquets sont apparus sous ses chaussons!



"C'est pour qui ces cadeaux?" Demande-t-il innocemment comme si l'éventualité d'une réponse comme "tu sais c'est pour Antoine le voisin, c'est son anniversaire" ne le dérangeait pas le moins du monde... C'est que lui aussi malgré son réveil difficile il a les turbines qui méningent... ou le contraire... enfin bref! C'est bien le fils de ses parents quoi!
Mais non patate! C'est pour toi! Mais il m'écoute à peine, il le sait bien! "Oh maman!" Qu'il s'exclame, ému : "le renne a croqué la carotte et le père noël a mangé toute la clémentine!"
Elle était même pas bonne la clémentine mais qu'est ce qu'on se farcirait pas pour offrir ce moment magique à notre progéniture hein?

Je saute sur l'appareil photo, vérifie que l'homme a au moins les yeux ouverts pour assister à l'évènement, et la séance de déballage débute pendant que je mitraille...
Au bout de quelques photos je réalise que j'ai ENCORE oublié de mettre la carte dans l'appareil, et comme il est con ce reflex, ou alors comme il a été conçu pour des gens possédant plus de 3 neuronnes, il ne prévient pas qu'il n'a rien pour stocker les clichés, il prend et il affiche même la photo après, c'est dire comme c'est vicieux!

Bref, je m'efforce de réparer mon erreur... un peu plus et je réemballais tout pour recommencer... non mais hé! Ca n'arrive qu'une fois dans une vie le déballage de noël d'un petit quatrans qui viens de surcroît de dégobiller sur votre matelas...

Au menu nous avons donc :

"l'avion de l'aréoport" dixit Cédric, cadeau auquel il tenait plus que tout


Un transformers : c'est moche, c'est chiant, mais visiblement c'était incontournable!


Et le fameux "chasse o bulles" que nous avons cherché partout, que Cédric voulait plus que tout, et qui nécessite pas moins de 8 piles pour me pourrir le parquet et brailler des mélodies criardes...
"Maman! Comment il a sur le père noël? J'avais oublié de lui dire que je voulais ça!" Il est vraiment FORT ce père noël!

Voilà donc comment s'est passé notre "noël à nous", qui a été suivi d'un non moins agréable et chaleureux "noël chez belle maman" et qui sera suivi la semaine prochaine par un "noël chez maman" à qui Cédric d'ailleurs n'a pas manqué de téléphoner pour s'assurer que le père noël était bien passé chez elle aussi... on sait jamais... des fois que!

Nous remercions donc très très fort les gentils mères et pères noël qui ont été fort généreux cette année! Papa noël chez nous s'est cantonné au strict minimum vu la cata financière de la maison, mais le cœur y est et nous avons fait notre possible...

Des millions de bisous à tous et passez d'excellentes fêtes!

24 décembre 2008

. o O ° nOyEuX jOëL! ° O o .


J'étais partie pour vous faire un post rapidos et frénétique d'avant-réveillon entre deux courses, l'entrée et le dessert, et le serpillèrage du salon, belle maman qui me donne des sous pour ne pas que je me lance dans la confection de ma buche lol, quand je suis tombée sur cette photo en cherchant celle de Cédric avec le père noël...

Je crois qu'il est évident pour toute la famille que notre plus beau cadeau de noël c'est celui ci... nous savoir à nouveau tous réunis, et surtout surtout, nous savoir avec un peu plus de paix dans le coeur... et ce n'est pas le père noël qui nous la donne cette paix, mais des trésors de patience, de batailles, de larmes et de défaites, et du temps qui passe et qui peu à peu, quoi qu'on en dise, guérit, panse, et fait mûrir surtout...

Joyeux noël à tous et toutes... que ce noël présage des tas de belles choses et du repos pour tous!

18 décembre 2008

Tagada Tagada voilà le lardon!

Aujourd'hui, je vais vous parler de l'ACTIVITE de Cédric.

Parce que quand on rentre dans le système scolaire, notre enfant DOIT avoir son activité extra-scolaire! Ca va avec...

Pour Cédric, je me suis beaucoup questionné sur la question de son petit pied... Un sport oui, mais pas trop violent, pas trop "sollicitant" pour son pied, mais en même temps ludique et pourquoi pas un appui pour sa rééducation?

J'étais bien placée pour savoir à quel point l'équitation pouvait répondre à ce critère, quelques années en club à entendre brailler "on desceeeeend les talons!" m'ont fait pencher pour ce sport qui m'a tant apporté sur beaucoup de plans (y compris une fracture du bras, hum!)

L'an dernier je l'ai donc inscrit aux "petits bouts", une séance d'une heure tous les mois, pas trop fréquent donc, pas lassant... les parents tiennent le poney et l'animatrice organise beaucoup de jeux autour du poney, une partie de la séance est consacrée au brossage de la bête lol, et les enfants choisissent leur poney... ça avait drôlement emballé Cédric qui avait trouvé une vraie relation à l'animal, sans inhibition ni peur, que de l'amusement, que du plaisir!


L'années scolaire terminée, Cédric pouvait continuer à fréquenter les petits bouts ou passer au "baby poney", pour les plus grands. Cédric a eu envie de monter "chez les grands" et on est donc passés à une séance d'1/2h par semaine.
Cette fois c'est beaucoup plus sérieux. On consulte le "montoir" pour savoir quel poney est attribué à l'enfant. C'est le moniteur qui selle la bestiole, mais l'enfant doit ensuite la brosser, et gare aux brins de paille dans la queue!
Si l'enfant, qui doit monter tout seul sur son poney, ne monte pas correctement : on redescend et on recommence...
Bref, c'est beaucoup plus "scolaire" et forcément moins plaisir! Mais ce n'est pas moins intéressant...
Les séances se passent bien, Cédric est volontaire, et fier aussi de ses apprentissages. Il apprécie le fait que le moniteur traite les enfants en vrais cavaliers, c'est impressionnant pour les parents, mais gratifiant pour les petits... on les traite en grands, on ne le couve pas, mais ce n'est pas trop sévère non plus et le moniteur n'oublie pas de féliciter les petits de temps à autre...


Quelques petits incidents ont néanmoins lieu. Il semble que les poneys craignent beaucoup le moniteur. Il n'est pas rare de les voir s'enfuir à toutes pattes quand celui-ci s'approche! Cela me choque un peu mais ne traumatise pas les enfants...

Et puis les "choses sérieuses" arrivent quand il est question d'apprendre aux enfants à trotter "enlevé" c'est à dire en levant les fesses de la selle une foulée sur deux.
Cela peut paraître simple, et ça le deviens avec le temps car c'est une postion plus confortable pour le cavalier et le cheval, mais pour un enfant de 4 ans, cela demande un sacré travail de motricité et coordination!

C'est déjà assez difficile en fait pour un petit d'arriver à se concentrer sur sa position sur un poney qui "va vite", le trot étant une allure qui bouge beaucoup et secoue tout le corps, de gérer ses pieds dans les étriers, les rennes dans chaque main, et l'espace autour aussi, sans compter la voix du moniteur qui donne les indications, tout ceci est déjà énorme!
Apprendre en sus à se lever un temps sur deux (ce qui implique de repérer les foulées, qui sont rapides!) est donc assez compliqué!

Tous nos petits cavaliers en herbe se sont dons retrouvés singulièrement en difficulté!

Le prof les a déjà fait travailler au pas pour leur apprendre le mécanisme, puis au trot, en restant d'abord en appui sur les étriers sans se rassoir dans la selle, puis véritablement "assis/debout, assis/debout"
Cela a donné ne joyeuse cacophonie qui a bien fait rire tous les parents indignes que nous sommes!

Mais étrangement, même si c'était compliqué pour tous les enfants, j'ai remarqué que pour mon Cédric, c'était carrément la cata! Impossible de soulever ses petites fesses!
Je suis assez interloquée par la position que leur fait prendre le moniteur, puisqu'il leur demande de saisir la crinière du poney vers le haut de l'encolure, ce qui oblige l'enfant à se pencher beaucoup en avant, alors qu'il leur demande dans le même temps de se mettre "debout" dans les étriers donc le dos droit!

Je ne comprends pas tout de suite où le bas blesse pour Cédric, je me figure que c'est cette position penchée pas très pratique qui l'induit en erreur...

Je vois bien que Cédric n'est pas très content de lui à la fin de la séance... L'équilibre qu'il avait jusque là pendant les séances de trot s'est totalement envolé... Il a perdu confiance en lui et je sens pour l'instant une simple gène qui s'est installée.

La gène empire à la séance suivante. Tous les petits cavaliers ont fait des progrès, même si le trot enelvé n'est pas encore là, chacun semble trouver très amusant d'essayer de se lever en cadence sans trop rebondir sur sa selle...
Cédric lui, est en vraie difficulté! Le corps penché sur l'encolure, cramponné à la crinière, les fesses en l'air, sa position est plutôt comique et nous fait beaucoup rire, mais Cédric ne rit pas du tout.
Je remarque alors la position catastrophique de ses pieds... Il est en appui sur la pointe du pied, le talon en l'air et les pieds rentrés à l'intérieur. C'est la position "naturelle" et même exagérée de son pied bot, et son pied "valide" prend naturellement la même position. Je réalise alors que non seulement son pied bot l'induit en erreur beaucoup plus que je ne l'aurai pensé (j'imaginais bien qu'à un moment où l'autre il lui poserait problème, mais de façon si flagrante, ça non!), mais qu'en plus il n'utilise pas du tout ses pieds pour se soulever de la selle. D'ailleurs il en arrive à perdre ses étriers, ce qui est assez rare quand on trotte enlevé! En fait il se soulève en tirant sur ce fameux bout de crinière que le moniteur leur demande de tenir. Sachant que Cédric est hyponique du tronc, il n'a pas beaucoup de force dans les bras, et certainement pas assez pour se soulever de selle au trot!

La position et la vitesse sont angoissantes pour lui. Ca y est, Cédric a totalement perdu confiance en son équilibre!

Je suis désemparée à l'observer, impuissante! Le prof aussi est un peu contrarié face à sa petite troupe un peu en désordre, et il halpague les enfants et les parents en disant que les enfants sont déconcentrés par notre présence...
Je n'interviens jamais pendant le cours, sauf parfois quand Cédric brosse son poney je lui indique qu'il reste de la paille, sinon pour moi c'est le domaine du prof et de ses élèves, et même si je remarque des choses qui me donnent furieusement envie d'intervenir, je me retiens, j'en parle avec Cédric après la séance mais je ne m'en mêlle jamais pendant... les autres parents non plus. On est tous un peu vexés...!

A la 3e séances, Cédric m'avoue pour la première fois qu'il ne veut plus aller au poney! Je suis sidérée et bien embêtée! J'ai payé cette activité très cher et pour toute l'année sans possibilité de remboursement, sans compter le matériel bien sûr... Mais d'un autre côté je me dis que je l'ai inscrit à un loisir où il est sensé prendre du plaisir et visiblement ce n'est plus le cas...
Néanmoins je sais que c'est cette soudaine difficulté qui le fait changer d'avis et ça me contrarie beaucoup qu'il abandonne parce qu'il trouve ça difficile! Il rencontrera des difficultés dans toutes ses activités extra scolaire, comme tous les enfants d'ailleurs, et je ne veux pas qu'il soit dans cet état d'esprit d'abandonner dès que ça deviens un peu dur!
Dans le même temps, je ne suis pas sourde à son angoisse, et même si c'est dur à accepter, je ne peux pas nier le rôle de son pied dans cette histoire!

Je suis en proie à l'indécision... Je décide cependant qu'il faut persévérer un peu avant de "laisser tomber" et je l'explique à Cédric.
Sachant que j'ai un lardon qui n'est pas du genre à changer d'avis toutes les 5 minutes, qui ne se plaint presque jamais, je sais que son désir d'arrêter n'est pas un coup de tête... il n'apprécie pas que je l'"oblige" à continuer, même si je le fais sans brusquerie...

Comme c'est un enfant extraordinaire (oui! c'est le mien, na!), il râle pour retourner au poney, mais une fois qu'il sait qu'il y va et que c'est-comme-ça-et-pas-autrement, il prend sur lui de façon étonnante, quitte à devoir y aller, autant faire au mieux! Et ça, c'est un état d'esprit que je trouve assez remarquable!
Moi je suis tout l'inverse, mes proches en témoigneront! Si l'on cherche à m'obliger à faire quelque chose que je ne veux pas je ne ferai AUCUN effort! Cédric, pas du tout!
Il lutte et se bat pour essayer d'acquérir ce fichu trot enlevé, sans se plaindre, sans montrer sa peur...!

A la séance suivante, toujours pas d'amélioration! Cette fois ci, il insiste plus pour ne pas y retourner, il me dit qu'il aime le poney mais ne veut plus faire de trot! Je ne sais pas quoi lui dire, je lui propose d'en discutter avec son moniteur... Celui-ci m'écoute mais n'a pas grand chose à me répondre.
Pendant la séance, Cédric lui dit timidement qu'il ne veut pas trotter... le moniteur lui propose d'essayer un peu et d'arrêter si ça ne va pas.
Comme toujours, Cédric fait contre mauvaise fortune bon coeur et trottera avec les autres pendant toute la séance!
Je remarque un léger mieux, il se soulève un peu plus, un peu mieux... les autres parents le remarquent aussi bien que je ne leur ai pas parlé des difficultés particulière de cédric, tous me font remarqué à quel point il s'accroche! Ca m'émeut mais ça me brise le coeur en même temps!

Séance suivante, Cédric pleurniche pour ne pas y aller. En sortant du kiné il me dit même "regarde maman, mon pied est droit, je n'ai pas besoin d'aller au poney!" (je lui ai dit que le poney était intéressant pour rééduquer son pied), j'ai le coeur en miette, mais je ne sais pas pourquoi, je trouve important d'essayer encore... je vois ses progrès, je sais qu'il peut y arriver! Je ne sais pas bien pourquoi mais je ne veut pas accepter l'idée que ce soit l'échec qui le fasse abandonner! Même si c'est idiot, et même si c'est dur pour mon petit bout!

Quand le prof demande aux enfants de prendre le trot, je vois la lèvre de Cédric tromblotter, je retiens mes larmes et lui aussi! Je commence à me dire que ce n'est plus possible, je ne veux pas que ces séances deviennent un calvaire quotidien pour lui comme pour moi! Tout ce trajet en bus et à pieds, ce temps passé à avoir froid, pour une activité qui le fait pleurer c'est idiot non?

Mais pourtant je le vois s'accrocher si fort, faire tant d'effort pour y arriver!!! Je vois ses progrès de semaine en semaine, ce n'est pas comme s'il se laissait porter par son poney en attendant que ça s'arrête! Il progresse bel et bien! Qu'est ce que ça signifierait pour lui, si on arrêtait maintenant! "non, laisse tomber cédric tu n'y arrivera pas il vaut mieux arrêter!" j'ai l'impression que de faire ça briserait quelque chose en lui! J'ai l'impression que ce qu'il se passe aujourd'hui est très important pour la suite... Parce que oui, c'est vrai, c'est un fait, ce genre de situation va se reproduire... Son pied va le mettre face à des difficultés tout le temps... sa malformation de la bouche va l'exposer aussi à d'autres types de difficultés. Est ce que je dois vraiment lui apprendre qu'il ne pourra pas faire tout ce que les autres font, à cause de ça?
Son chirurgien m'a dit et répété qu'un pied bot n'est pas un handicap, qu'il pourra faire tout ce que les autres enfants font : avec plus de peine, plus d'efforts, mais il le peut! Je ne veux pas que Cédric, à 4 ans, se considère "moins" que les autres et se dise vaincu d'avance. "je ne peux pas, j'ai un pied malade", ça je voudrais ne jamais l'entendre!
Ça pourrait ressembler à du déni... ça l'est peut être... peut être que j'ai tort de vouloir lui faire croire des choses qui sont peut être fausses... le chirurgien dit peut être des conneries, Cédric est peut être voué à ne pas faire tout ce que font les autres... Mais bon sang je ne veux pas qu'il s'avoue vaincu à 4 ans c'est trop tôt!!!

C'est profondément ça qui me pousse à le trainer au poney à la séance suivante. A la maison il a une vraie crise de larmes. Je tiens bon, c'est dur mais je tiens bon! Je me dis que je suis un monstre...
Il pleure tant, il est si convaincu de ne pas vouloir y aller, que je finis par baisser les bras. Je me dis que je suis dingue, que cet enfant souffre et que je suis une vraie marâtre! Je m'apprête à appeler le club hippique pour demander à le désinscrire.
Mais voilà, il est midi, personne ne répond au téléphone.

Je dis à Cédric qu'il n'y a personne à l'accueil, et que c'est très impoli de ne pas aller à la séance sans prévenir. Tant pis, c'est décidé, on y va! Fin de la discussion!

Cédric ravalle ses larmes, me dit qu'il ne pleurera plus! Il est si courageux que c'est moi qui ai du mal à ne pas pleurer! Comme toujours, il a pris sur lui. Dans le bus il est volubile, joyeux, comme d'habitude...

Arrivés au club, il me dit qu'il veut aller aux toilettes, il a mal au ventre. Il a visiblement peur...

Je vais au secrétariat, mais il n'y a personne. Tant pis, ce sera surement la dernière séance mais il ira...

Je suis résignée, c'est la dernière fois au poney, mais je n'en parle pas à Cédric.

En début de séance, le moniteur place les pieds des enfants correctement dans les étriers, leur montre l'appui, le mécanisme de la jambe, rapidement et simplement. Quelque chose se soulève de ma poitrine à ce moment là, je vois la jambe de cédric bien placée, le talon bien descendu, j'ai comme un petit espoir...

Et allez, on part au trot! Cédric se met soudain à appuyer sur ses étriers et à se soulever en cadence... je n'y crois pas, je rêve! Cédric trotte enlevé! Il me jette un coup d'oeil, sourit, aussi émerveillé que moi!
Ca y est je crois que je vais pleurer pour de bon!
Jamais de ma vie je n'ai ressenti pareille fierté! Pourtant mon fils m'a donné l'occasion maintes fois d'être fière! Fière parce qu'il faisait des choses avec facilité, parce qu'il "réussissait du premier coup", parce qu'il "arrivait mieux que le copain" à faire ci ou ça...

Mais ça n'avait rien de comparable avec ce que j'ai ressenti ce jour là, ni, je pense, avec ce qu'a pu ressentir Cédric!

La ponette est en forme, elle prend soudainement le galop. Cédric est assis impeccable dans sa selle, ses jambes bien placées, les mains basses, le prof salue sa "bonne assiette". Cédric est un peu impressionné par ce qui viens de se passer, mais il sourit.
Un peu après, le prof organise un petit jeu où il faut ramasser un anneau posé sur un plot. Il félicite à nouveau Cédric en disant qu'il se baisse comme un vrai joueur de horse ball...

Je n'ose y croire! Je n'ose rien dire, rien penser!

J'attend que Cédric sorte avec son poney, je n'y tiens plus, je lui fait partager ma joie, mon admiration! "Tu l'as fait! Tu as trotté enlevé! Tu étais super!" "oui, c'était bien! J'ai bien réussi je suis content! Je veux continuer!"

J'ai le coeur qui fait des salto dans la poitrine!

Hier, séance de poney suivante, Cédric avait encore un peu mal au ventre. Il n'a pas pleuré, mais il m'a dit quand même "encore le poney?" La séance était plutôt bonne, cette fois c'était trot assis, il avait une ponette difficile qu'il n'aime pas, et son prof n'était pas là, il était remplacé par une cavalière. Les poneys et les enfants étaient un peu dissipés. Cédric m'a dit "c'était chouette, mais je ne veux plus y aller, parce qu'on fait tout le temps du 'au trot' ".

J'ai dit à Cédric que je comprenais, mais qu'il était inscrit jusqu'en juin, que c'était son activité de l'année, et que dans la mesure du possible je préférais qu'il aille au bout de son engagement. On a parlé de cette notion d'engagement, et je lui ai dit qu'il n'y aurait aucun problème s'il voulait arrêter en juin...

Voilà notre aventure du moment, notre aventure de l'année!

11 décembre 2008

Et encore un!

que voulez vous! C'est ça quand on a une grande famille :)

Aujourd'hui donc c'est l'anniversaire de BARBARA, ma "plus petite grande soeur", compagne de jeux de mon enfance, confidente de toujours et pourvoyeuse de fous-rires à toute heure!

Et en plus c'est mon idole elle est trop belle!

BON ANNIVERSAIRE SOEURETTE!


C'est moua qui gagne le concours de la photo la plus avantageuseuh!

08 décembre 2008

c'est l'heure de la photo!

Et c'est l'heure d'un petit bilan!

Hé oui! la voilà la sacro sainte photo de classe est arrivée!


Regardez comme il a l'air studieux mon petit lardon! C'est sa maîtresse qui a dû rigoler en voyant sa photo!

Figurez vous que monsieur Cédric est un élève qui certes n'a aucun problème d'apprentissage, mais qui est très dissipé! Comme il l'a toujours été, Cédric est un enfant bien dans ses basket, tellement bien dans ses basket que les médecin de la pmi qui ont fait la visite scolaire en ont été impressionnés... Cédric est dans son élément à l'école, il est comme chez lui, et au grand dam de la maîtresse il fait comme chez lui! Il s'investit à fond dans ce qui l'aime et ne perd pas de temps avec ce qu'il n'aime pas!
Mais ce qu'il préfère, en dehors de jouer aux voitures et dans le coin cuisine, c'est faire rigoler ses copains. Et pas que ses copains d'ailleurs!
La maîtresse le puni au coin? Qu'à cela ne tienne, Cédric gesticule et fait des grimaces. Elle le puni sur le banc? A peine retournée qu'il est déjà caché dessous. La maîtresse de l'an dernier m'avouait qu'elle avait bien du mal à garder son sérieux!
En présence de ses copains, Cédric est difficile à contrôler! Il se dandine, dit des bêtises, s'esclaffe bruyamment...
En présence de ses copines, il devient carrément incontrôlable! Suffit qu'une minette passe devant lui et je retrouve mon Cédric en pleine crise d'hystérie! Il ne recule devant rien pour impressionner ces dames... Et sa mère peut bien s'égosiller et s' époumoner cela ne change strictement rien!

Le summum est atteint quand Cédricou se trouve fasse à ZE amoureuse, l'élue de son coeur à qui il est fidèle depuis plus d'un an! Nul ne sait ce qui l'a poussé à choisir Layla plus qu'une autre petite fille, mais je dois avouer que mon fils a du goût! Une petite blondinette vive et joyeuse qui a l'air d'avoir elle aussi un sacré caractère!
Cédric et Layla c'est comme Roméo et Juliette. Les instit lèvent les yeux au ciel et haussent les épaules en prononçant ces deux prénoms.
La maîtresse de Cédric m'explique avec fatalisme qu'elle doit les séparer en cours de journée car ils s'enlacent et se bécottent et surtout jouent à qui impressionnera le plus l'autre avec ses grimaces et ses bêtises au lieu d'écouter le cours...

Je suis toujours sidérée quand j'entend parler de "Cédric et Layla" car Cédric m'en parle peu, juste ce qu'il faut, c'est vraiment son histoire à lui et moi j'évite de le questionner, car ce que je trouve le plus incroyable c'est l'idée qu'il ait sa vie privée et qu'il la vive sereinement sans éprouver le besoin de m'y inclure... Tout juste laisse-t-il échapper devant la porte de la classe, regardant sa promise avec adoration un "oh, maman! Je l'aime de tout mon coeur!"
Un vrai coeur d'artichaut! Ce trait là me fait curieusement penser à son papa, c'est drôle!

Bon ça me fait un ptit pincement au coeur quand même hein, je vais pas mentir! Mon fiiiiifiiiiils à moi! Mais bon cet amour d'enfanf moi ça me laisse sans voix tellement je trouve ça beau, simple!

Déterminé et sensible, c'est mon petit Cédric! Courageux, tendre, obstiné, sûr de lui, gentil, orgueilleux par moments! C'est mon petit amour à moi :)



Pour finir, une très jolie petite perle de ce matin, en apprenant qu'une personne-de-mon-entourage-dont-je-tairait-le-nom-tant-qu'elle-n'a-pas-décidé-de-le-dire attend un bébé :

"oh! C'est bien, ça! Comme ça tu aura un bébé dans ton ventre, et elle aura un bébé dans son ventre et comme ça vous aurez un bébé toutes les deux, et on aura pas besoin de partager le notre!"

Bonne journée cher lecteur!